Fête de la lumière !
Il fallait au moins ça
après la grisaille de mon dernier article !
Un petit tour au défilé de clôture
du Dipavali,
fête tamoule de la lumière...
Dipavali veut dire
"rangée de lampes"
Une légende, parmi beaucoup d'autres,
raconte qu'après sa victoire
sur Bali, démon des mondes inférieurs,
Vishnou lui offrit la lampe de la connaissance,
pour éclairer les ténèbres que sont l'ignorance,
l'égoïsme, la cupidité, la luxure et la paresse.
Cependant, une fois par an, Bali
doit revenir parmi les hommes et,
avec la flamme de sa lampe,
rallumer celle de tous.
Ce soir-là, l'avenue du front de mer de Saint-Pierre
est fermée à la circulation ;
Le petit vent frais qui vient du large
ne rebute pas les promeneurs
qui sont de plus en plus nombreux !
Au loin, le son des tambours malbars
monte telle une rumeur....
La nuit nous étreint,
nous attendons la lumière,
impatiemment...
Mais bientôt, la foule s'écarte
et se glisse alors, entre cette haie indisciplinée,
une rangée de petites lampes
dansantes, virevoltantes
Le bitume se teinte de pétales
et se parfume de rose...
Au rythme des "tapous",
des danseuses vêtues d'or et de pierreries,
des danseurs lascifs,
ouvrent la voie à un char lourd et lent
où trône une divinité souriante,
nimbée de lumière...
Les effluves âcres des encens nous enveloppent,
nous emportent...
La musique lancinante des tambours sacrés
roule et résonne dans nos âmes créoles.
La lumière avance toujours,
contre le vent
et qui se rend parfois dans un souffle
Et se succèdent les danses,
et passent en souriant les dieux
et leurs fragiles déesses
Et se retendent les peaux
offertes à la caresse du feu...
Le cortège est passé,
peu à peu les tambours s'apaisent
La nuit reprend ses droits.
Sur le bitume,
quelques pétales froissés
brillent sous la lune.
Une des fêtes les plus importantes
de la communauté tamoule,
Dipavali délivre au monde
un message de paix et d'harmonie.