Liane poc poc
Je n'ai laissé briller, sur mes souvenirs d'enfance, qu'un grand soleil...
Ainsi je me souviens de Marie-Andrée, Maximin et Marie-Céline... Dédée, Mémin, Liline,
mes fidèles compagnons d'aventures !
Le chaud soleil d'été, à peine passé le zénith, nous voyait partir, têtes nues, à travers champs. Nous escaladions allègrement les clôtures de grosses pierres empilées, nous traversions au pas de charge les plantations de maïs sans ombre pour nous retrouver sous les poivriers sauvages dont nous examinions attentivement les basses branches avec l'espoir de découvrir un petit nid rond où reposaient , souvent par trois, des petits oeufs bleus comme des dragées et faisions le serment de revenir plus tard apprivoiser les oisillons ! Nous grimpions au cocotier qui n'avait pas poussé droit, nous tracions parmi les hautes herbes, de nouveaux chemins jusqu'à la civilisation... Nous nous arrêtions un moment autour d'une liane sauvage, la liane de poc poc...
Et si les oiseaux n'avaient pas été trop gourmands,
Quel plaisir de presser entre le pouce et l'index
le petit fruit qui apportait un doux réconfort à nos palais asséchés !
C'est "l'amour en cage"...
La "lanterne japonaise"...
Mais pour moi, c'est le goût de mon enfance à Manapany...
Un goût de soleil !
N'hésitez pas à cliquer sur les petites photos, vous verrez comme ce petit fruit
est bien protégé jusqu'à sa maturité !